Ils sont doux, enveloppants et lumineux. Depuis 2013, la marque My Cotton Dream propose des ensembles de lit et des serviettes de bain confectionnés par une petite fabrique à Alexandrie. Du pur coton égyptien, donc, le meilleur du monde…
La douceur commence par cinq petites boules blanches, pelotes de neige au pays de la terre noire. Le coton égyptien tient son secret d’un climat particulier et d’une tradition millénaire. Qualités qu’une jeune entreprise suisse s’est proposée de faire valoir, en offrant serviettes de bain et ensembles de lit confectionnés par une petite fabrique près d’Alexandrie.
Les premières sont tendres et enveloppantes. Les seconds, doux et lumineux. D’un blanc qui éclate aux rayons du soleil le matin, et rehausse les broderies chatoyantes: azur du ciel, verdure des feuilles, ocre du sable.
«Je tenais à faire un travail en lien avec mon pays. Un jour, j’ai pensé au coton, notre fierté nationale. C’était une possibilité de soutenir les gens en Egypte, en proposant un produit de là-bas, unique», explique Monika Arafa. Son mari, Yann Politi, fortement attaché, lui aussi, à son pays d’origine, est de l’aventure. Ils lancent My Cotton Dream en 2013: «C’est un véritable plaisir de faire connaître aux gens quelque chose que nous aimons beaucoup, rendre cette beauté accessible. Nous voulons changer ce préjugé qu’un produit de qualité doit coûter les yeux de la tête.»
Confiants et amoureux des gammes qu’ils proposent, Monika et Yann ne se laissent pas intimider par la concurrence des marques renommées. «Le vrai et pur coton égyptien est rare. Le nôtre a grandi sur le sol égyptien, et il a été récolté, filé et tissé sur place, à Alexandrie.»
Sa force est dans la fibre, la plus longue et la plus résistante au monde, d’où sa douceur extrême et d’autres qualités: une bonne respiration de la matière et un effet antibactérien. «Plus la fibre est longue, plus le tissu est homogène. C’est le même principe que pour un vêtement: moins il y a de points de couture, moins il y a de rugosités, plus il est doux», compare Monika.
Pour la literie, il y a différentes méthodes de tissage qui donnent soit la percale – au toucher très soyeux –, soit du coton satiné, avec un effet brillant. Pour les serviettes de bain, cela se joue sur l’épaisseur, qui dépendra du nombre de fils utilisés par mètre carré – jusqu’à 650 grammes pour ceux qui aiment l’épaisseur. «Chaque pièce est fabriquée sur commande et il nous arrive de modifier le modèle de base à la demande des clients, sur-mesure», racontent Monika et Yann.
Et d’avouer que la marque peine à se faire connaître: ils ne veulent pas ouvrir de boutique pour garder les prix accessibles, et le site a une seule faiblesse – on ne peut pas toucher la matière. Mais ceux qui ont essayé en recommandent, sourit Monika, énergique et positive.
La bonne nouvelle du mois: la gamme pour enfants sera proposée dans une grande surface spécialisée. Ainsi, Monika et Yann peuvent commencer à se réjouir de réaliser leur rêve humaniste: reverser une partie du profit de la vente en faveur des enfants en Egypte, notamment pour l’éducation: «Parce que c’est important et que cela rend les gens meilleurs.»